Jour 5 Direction Java
- Alice Llorca
- 10 nov. 2022
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 nov. 2022
21/10/2022
Sawat dee kha, Bangkok
Notre séjour à Bangkok s'achève. Il y aurait sans doute encore plein de lieux à visiter, d'occasions de nous laisser surprendre mais la saison des pluies débute en novembre en Indonésie et nous voulons profiter de ses îles sans être trop mouillées.

Nous voilà donc reparties pour 5h de vol avec escale à Kuala Lumpur. Compte tenu de la politique d'AirAsia en terme de bagages, nous décidons de mettre nos valises cabine en soute. Cela nous coûte un peu cher mais nous garantit de ne pas subir de déconvenues au moment de l'embarquement. AirAsia c'est une compagnie LowCost avec les avantages et les inconvénients de ce type de société. Pas de films ni de repas à bord d'ailleurs ! Cela me donne l'occasion de finir mon livre ☺️.
Comme un doute
A notre arrivée, Isa s'interroge. Elle ne reconnait absolument pas l'aéroport de Yogyakarta. Il y a 5 ans, elle était arrivée dans ce qui ressemblait plus à un grand hangar qu'un aéroport et là nous nous trouvons dans un immense bâtiment doté de divers halls au sol moquetté et à l'architecture moderne. La fatigue aidant, nous finissons par douter d'avoir atterri dans la ville souhaitée ! Nous résolvons le mystère. La mémoire d'Isa ne défaille pas et nous sommes bien à Yogyakarta : ils ont juste construit un nouvel aéroport. Logique...
On ne rentre pas comme ça
Depuis le Covid, il faut un visa pour entrer sur le territoire Indonésien. Il s'agit d'une simple formalité puisque son obtention n'est soumis à aucune condition. L'occasion peut-être de mieux maîtriser les flux de voyageurs et sans doute aussi d'alimenter un peu les caisses de L’État. Quand on connaît les conditions et le coût des visas pour entrer en France pour les ressortissants de certains pays, on ne peut rien dire...
Mais nous avons appris également que nous devons impérativement télécharger une application nommée "PeduliLindungi".

On comprend qu'il s'agit de l'équivalent de notre "AntiCovid" et que cette application nous permettra de circuler en justifiant de nos Pass vaccinaux. Nous ne parvenons jamais à prononcer le nom de l'application correctement aussi nous lui trouvons un petit nom. Ce sera "Linguini" entre nous. Bon, "Linguini" est assez pénible. Il faut compléter un long formulaire, indiquer précisément nos dates de vaccination pour les deux doses et joindre les attestations correspondant. Isa est vite "saoûlée" selon son expression consacrée : elle ne trouve pas de documents attestant de l'injection de sa première dose. Elle finit par indiquer une date un peu au hasard en faisant appel à sa mémoire et joindre deux fois le même certificat. Isa tente d'arnaquer "Linguini" 😂 ! Il faut dire qu'Isa a un rapport souvent houleux avec tout ce qui relève de l'administratif et une façon bien à elle de passer outre. A force de recherches à travers "Ameli", "FranceConnect"et autres méandres du monde administratif virtuel, nous parvenons à retrouver le précieux document (et d'ailleurs à quelques jours près Isa avait donné une date correcte). Mais trop tard ! "Linguini" refuse qu'on modifie le formulaire. On verra bien. De mon côté, par un heureux hasard, je possède tous les éléments nécessaires. Le problème est que par la suite, "Linguini" ne donne plus aucune nouvelles. Nous avons une petite appréhension : il ne manquerait plus que nous nous fassions refouler du territoire indonésien !
A l'aéroport, nous croisons les doigts d'autant que nous devons passer au moins 4 contrôles : l'un pour acheter le visa, un autre pour tamponner notre passeport, un pour vérifier à nouveau nos bagages, un pour déclarer le matériel que nous introduisons sur le territoire - on ne comprend pas tout, il faut télécharger une application, remplir encore un formulaire.... Pfff mais nous sommes sauvées par la technique, leur application ne fonctionnant plus temporairement, bref, un contrôleur remplit pour nous le formulaire (enfin rempli quoi, je ne sais pas, puisqu'il ne nous demande au final aucune précision sur le contenu de nos sacs) et nous passons avec un QRCode. Mais rien ne nous est demandé à propos de "Linguini". Tant mieux ! D'ailleurs nous apprendrons une semaine plus tard que nos demandes sont refusées au prétexte que nos passeports ne sont pas valides ! A n'y rien comprendre !!!
"Ta mère, Linguini ! " dira Isa.
Arrivée à Rumah Kita Bnb
Après avoir à nouveau retiré de l'argent indonésien (avec les Roupies indonésiennes, nous sommes millionnaires !) et acheté une nouvelle carte SIM, nous tombons sur un chauffeur de taxi adorable, Supri. Il nous conduit à la GuestHouse que nous avons réservé pour deux jours. Isa marque un temps d'arrêt. C'est un peu roots pour ma princesse bienaimée.

Le logement est partagé avec les hôtes et d'autres voyageurs. La douche et les WC sont communs et le tout paraît très rustique. Notre chambre n'a pas de fenêtre : Isa la compare à une cave, moi, cela me fait penser à une cellule monacale. Il s'avère que l'ensemble est très propre. Il y a même une jolie petite cour intérieure. On s'y sent bien malgré tout.

A peine installées, nous repartons et découvrons de nombreuses rues animées alentours. Nous nous arrêtons dans un bar sympathique pour boire une petite bière. Un duo de musiciens jouent des classiques (il s'avèrera que le duo chanteur/guitariste reprenant des tubes des années 90 est une spécialité javanaise). Après nous être arrêté dans un petit restaurant en terrasse (Mie Goreng et Nasi Goreng au menu, classique !), nous découvrons ce qui caractérisera notre séjour sur Java : le bruit. Dans chaque bar ou restaurant, des groupes de musique jouent tous plus fort les uns que les autres, ce qui mêlé au bruit incessant de la circulation crée une cacophonie telle qu'elle provoque chez nous des fous rires d'incrédulité.

BIENVENUE EN INDONESIE !
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